Construction d’un super dôme au Népal

Des momendtemptistes sur un projet de soutien au Népal.

Namaste!

Cette fois-ci rendez-vous avec Mona et Katrin qui ont créé l’association Sambhava « Terre du possible » après avoir vécu les tremblements de terre d’avril et mai 2015. Ces derniers ont plongé une partie de la population népalaise dans la misère et la rue!

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Elles s’efforcent, depuis plus d’un an, de venir en aide aux habitants qui rencontrent leur chemin, notamment aux enfants, aux femmes et aux personnes âgées. Pour cela, elles mènent plusieurs actions telles que :
– parrainage d’enfants pour leur fournir un accès à l’école
– achat et vente de produits artisanaux fabriqués par des népalaises, servant aussi à financer l’association
– construction de super dôme.

C’est sur ce dernier point que nous nous sommes rencontrés à Gimli, un petit village à 60km de Katmandou (mais qui nécessite 8h de bus pour y accéder depuis la capitale…). L’objectif est ici de construire un dôme en sac de terre pour Kindra et Biva qui d’après eux ont 60 ans mais approcheraient plus les 80 ans selon les villageois… Après la destruction de leur maison, ils vivent depuis dans un abris précaire en compagnie de leur chèvre.

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Nous voilà embarqués dans une superbe aventure humaine où volontaires internationaux et locaux s’entraident pour sortir de terre « Massa la dream », un dôme en sac de terre. Pendant presque trois semaines, nous partageons la vie quotidienne d’un petit village népalais logé sur un flan de montagne et le dernier de cette route.

Quelques précisions sur la technique du super adobe (en sac de terre), à laquelle Mona et Katrin se sont familiarisées au Maroc (et à qui nous devons aujourd’hui ces connaissances).

Premièrement, la forme de la structure (un dôme) est la forme constructive la plus résistante (descente et répartition des charges). Celle-ci permet de résister aux tremblements sans endommager la structure porteuse (seul l’enduit est à refaire). Cela est lié au procédé de construction, qui peut laisser la structure subir les vibrations par désolidarisation des couches !

Deuxièmement, le dôme sort de terre couche par couche de sac, remplie par un mélange appelé Massala et composé de sable, de ciment, de cailloux et de terre argileuse tamisée. Chaque longueur de sac est remplie au seau et ensuite damée jusqu’à entendre « un bruit métallique ». Ensuite, deux lignes de fils barbelés sont mis en place entre les sacs, ce qui permet de les liaisonner. Ainsi créée, cette désolidarisation permet de laisser du mouvement et d’absorber les vibrations.

Un compas, installé à l’intérieur du dôme, est utilisé afin de réduire le diamètre à chaque couche et ainsi de former le dôme. Quant aux ouvertures, en fonction de leurs dimensions, deux choix s’offrent : contrefort extérieur en sac (comme les châteaux et les églises) ou renforcement du linteau (plus de ciment et de barbelés).

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Lors de la mise en place de la dernière pièce maîtresse du dôme (la clé de voûte), une cérémonie traditionnelle, appelée le « Puja », est réalisée afin de remercier et d’obtenir la protection de la nouvelle maison (traduction faite maison).

Enfin, trois couches d’enduits successives composées de différents taux de ciment (10, 15 et 20 %) sont réalisées afin de rendre le dôme étanche (la dernière étant talochées pour fermer les pores).

BILAN ! Et voilà une espèce de vaisseau spatial trône sur les hauteurs de Gimli, pour le plus grand bonheur de leurs propriétaires et de leur chèvre !

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Rédigé par Adrien, Nepal (avec Cyril), 2016

Site internet de l’association : http://sambhava.net/fr/bienvenue-sur-notre-site/
Facebook : https://www.facebook.com/sambhava.nepal/

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